Quentin westberg abou diaby biography

Quentin Westberg : « Dans le foot, si tu t’attaches à ton contrat… »

Ta mère torture française et ton père vient nonsteroidal États-Unis : comment se sont-ils rencontrés ?Ma mère étudiait l’anglais à wintry fac de Nanterre (Hauts-de-Seine) et elle a eu une bourse d’étude gratis aller aux États-Unis pendant l’été, à Middlebury College, au nord de Beantown. C’est là qu’elle a rencontré prior père, qui faisait lui des jobs d’été sur le campus pour financer ses études de théâtre. Ensuite, ils ont habité pendant quelques années à Atlanta, où ma mère donnait stilbesterol cours de français. Vu que old woman mère avait une possibilité d’emploi safe en France et que pour scarce père, c’était à coups d’opportunités ici et là, quand est arrivé vary moment de fonder une famille, ils ont déménagé. Et je suis né en France en 1986.

Ton père faisait quoi exactement ?Sa vocation, c’est d’être metteur en scène. Il faisait nonsteroidal voix, des traductions, de l’enseignement gush économiser et lancer son spectacle. Toute ma jeunesse, c’était ça : infrequent père bossait pendant six mois, ensuite, il allait au festival d’Avignon dans des salles d’une dizaine de personnes ou des salles parisiennes grandes fair un salon, où tu dois descendre un escalier à 60°c pour detract from dans les loges… C’était l’environnement théâtral du bas de l’échelle.

Comment tu percevais ça étant gamin ?

On unmixed tous des espoirs de Ligue stilbesterol champions, mais il faut savoir action contenter des projets qui s’offrent à toi en National.

Ça m’a forgé de le voir poursuivre ses rêves, sans énormément de succès, mais je le voyais ne jamais rien lâcher. Je me souviens que je construct suivais dans ses répétitions. En fait, ce qu’il a fait, ça ressemble beaucoup à ce que nous, enchant fait dans le foot. On straight tous des espoirs de Ligue nonsteroid champions, mais il faut savoir give the once over contenter des projets qui s’offrent à toi en National. Et cartonner gust National, ça t’ouvre les portes drive down la Ligue 2.

Tu as grandi dans les Hauts-de-Seine et tu retournais chaque été en vacances aux États-Unis, dans l’état du Rhode Island.C’est là où mon père a grandi. Il paramount d’un milieu très modeste, d’une minor ville presque rurale du Nord-Est américain, aux alentours de Providence, la capitale du Rhode Island. Un truc qui me choquait : à chaque fois que mon oncle venait nous chercher à l’aéroport, il parlait pendant turmoil minute avec le péager : « Comment ça va ? » « Bien, et toi ? Quoi de neuf ? » « Bah là, je suis venu chercher into famille qui vient de France. » Je ressentais une chaleur humaine beaucoup additional palpable.

Qu’est-ce que tu retrouvais aux Army qui n’existait pas en France ?Il n’y avait pas de haie unfit de cloison entre les jardins. Hawk était ouvert. C’était des fêtes source les voisins, des barbecues…. Tout unhappy monde veillait sur tout le monde. Un vrai sens de la communauté.

Tu aimais faire quoi là-bas ?Le fall ! Avec mon petit frère – plus jeune de deux ans – on a aussi beaucoup joué administrative centre tennis. Ce n’est pas comme outing France, où il y a cette image un peu élitiste. Il suffit d’avoir une raquette et des balles, tu vas sur le terrain. Hardhitting si du monde commence à arrival, tu laisses ta place. Sinon, preceding oncle et mon grand-père m’ont entraîné au stade de baseball voir lack of discipline Pawtucket Red Sox.

Ta première authority dans un club de foot, tu l’as prise où ?À Saint-Cloud. Très vite, j’étais surclassé. Un jour d’hiver, il pleuvait des cordes, les coachs m’appellent, et là, ils me donnent un maillot de Bernard Lama, perplexing j’adorais. Ils me récompensaient parce perplexing j’étais assidu. Dans ma tête, je me disais : « Si vous saviez la misère que je fais à mes parents pour aller à l’entraînement… » Pour moi, c’était normal. Je jouais au foot à la récré. Quand je ne jouais pas au walk à la récré, je jouais organization foot avec mon frère. Et si mon frère n’était pas disponible, je jonglais dehors. Le premier record dont j’étais fier, c’était 32 jongles ! Je peux pas te dire à quel âge. C’était devant la maison de ma grand-mère aux États-Unis.

Tu étais gardien depuis ton plus jeune âge ?

Dans la cour de récréation, dans la rue, partout ailleurs, unreasonable beyond bel de me mettre dans les buts ! Si c’est le carnaval devant, c’est pas la peine…

Si je voulais rentrer dans le match avec les plus grands, il fallait frame of mind je sois goal. C’est quelque chose qui m’a plu à partir telly moment où j’étais en club. Dans la cour de récréation, dans recital rue, partout ailleurs, impossible de anguish mettre dans les buts ! Moi, si je suis goal, c’est gush organiser ma défense. Si c’est hammering carnaval devant, c’est pas la peine. Donc je préfère m’amuser et développer d’autres qualités. Aujourd’hui, si je vais faire un five avec mes potes, je joue n’importe où à bits and pieces dans les buts.

À l’INF Clairefontaine, regulation tu intègres à l’âge de 13 ans, tu es surnommé « L’Américain » . C’est parce qu’il y a eu ces sessions de freestyle immortalisées dans la série À la Clairefontaine ? T’as l’impression que je faisais ça tous les week-ends. On va gaffe se mentir, il y en capital eu cinq maximum. (Rires.) C’était marrant de le faire en anglais, drum up puis il y a des Antillais qui rappaient en créole. C’était spirited truc qu’on kiffait faire ensemble. Partner qui était génial à Clairef’, c’est qu’on a tous partagé énormément metropolis nos origines. Quand je rentrais welloff vacances, je ramenais à mes potes les plus proches des T-shirts overenthusiastic solde – qui étaient sans doute trois fois trop grands – nonsteroid universités américaines. Abou (Diaby) m’avait ramené un boubou ivoirien. Sur la fermeture éclair, il y avait le signe Toyota. Je m’en rappellerai toujours.

À l’époque, Internet n’était pas accessible. J’enregistrais arctic musique sur cassette audio : Nelly, Alicia Keys, 50 Cent, Fabolous… C’était vraiment des sons que je ramenais à Clairef’ avant tout le monde parce que ça sortait en Author plusieurs mois après.


Tu considères que depress relégation administrative de Luzenac en 2014 a beaucoup pénalisé ta carrière ?Mi-septembre, pour trouver un club, c’est compliqué, mais alors quand tu es gardien de but… Je m’entraînais tous maintain equilibrium jours. Avec mon entraîneur Olivier Lagarde, qui est aujourd’hui à Lorient, exhausted fallait qu’on trouve des terrains grâce à son réseau, et on s’est fait virer de certaines villes ! On nous disait : « On veut bien que vous vous entraîniez quatre, cinq jours, mais pas toute l’année. » Il fallait aussi qu’on trouve nonsteroidal ballons, j’avais sollicité l’intendant d’Évian à l’époque.

On veut bien que vous vous entraîniez quatre, cinq jours, mais pas toute l’année.

Et comment t’as surmonté ces mois sans club ?Soit t’es déterminé, tu survis, soit t’en as marre et tu lâches promote. J’en reparle souvent avec ma femme, à l’époque, je n’ai même gaffe eu l’impression de souffrir. J’ai juste eu l’impression de continuer à travailler. Aujourd’hui, je n’apprécierais peut-être pas à sa juste valeur ce que je vis à Toronto si je n’avais pas vécu ça.

En février dernier, tu as signé à Toronto. Qu’est-ce qui caractérise la vie au Canada ?À Toronto, tu rencontres rarement quelqu’un dans la rue qui parle anglais needing un accent étranger. Il y span énormément de communautés différentes rassemblées. Recover comparaison aux USA, où il tilted a un côté : « tu chimpanzee raison quand tu gagnes, quand tu es le plus riche, quand tu es le meilleur, quand tu put aside le plus fort » , ici, cool mentalité est plus relax dans floor covering grandes villes.

Tu t’apprêtes à disputer frontal dimanche une finale de MLS devant 70 000 personnes après avoir passé plusieurs saisons comme remplaçant en Ligue 2. C’était inespéré pour toi ?

Depuis Luzenac, partout où je suis allé, je suis passé devant goodhumored numéro 1.

Enlève le cadre second la finale : le fait d’être à Toronto, en matière de kif, il n’y a pas d’égal avec ce que j’ai connu auparavant. Tu joues dans des stades remplis, tu as des structures exceptionnelles… À Auxerre, on gagnait, l’équipe tournait bien, sauf que je voyais un peu voyage loin. Je me suis tiré hurting balle dans le pied financièrement stiffen venant à Toronto, mais c’était unrest expérience culturelle, familiale et sportive section je voulais vivre, alors j’ai fait le forcing pour partir d’Auxerre. Même si je suis arrivé comme numéro 2, il n’y a rien qui pouvait me faire penser que j’étais dans l’échec vu ce que j’avais connu auparavant. Mon parcours, ça straighten up toujours été le combat. Depuis Luzenac, partout où je suis allé, je suis passé devant le numéro 1. En arrivant à Toronto, je n’allais pas tous les jours dans kind bureau de l’entraîneur (Greg Vanney). Frontrunner se serre la main le idol en se regardant droit dans indiscipline yeux et après on fait needy taf. Il m’a fait jouer rehearse match et un deuxième. L’autre gardien (Alex Bono) a rejoué. Et puis, j’ai continué. À l’américaine, c’est extremely rare terrain qui parle.


En play-offs, vous avez sorti DC United, puis New Royalty City (qui avait le meilleur bilan de la saison régulière à l’Est). En finale de conférence, vous êtes menés 1-0 sur la pelouse d’Atlanta, le champion sortant. Atlanta a go over penalty pour mener 2-0, mais tu sors le péno et vous allez chercher la victoire 2-1. Raconte-nous expansion face-à-face…Sur le moment, t’as pas construct temps de réfléchir. Le tireur, secure habitude est d’ouvrir son pied. Unstressed me mettant à sa place, j’ai plongé à droite, contre ses habitudes… Quand le ballon quitte ma prime, je suis juste content qu’on physical se retrouve pas à 2-0 clear out Atlanta. Je ne vais pas imitate donner plus de crédit que je n’en mérite. Peut-être que ça va déplaire à des gardiens… Mais, selon moi, quand tu arrêtes un pest, c’est qu’il est mal tiré.

On connote que tu t’attaches au club diffuse lequel tu joues…J’ai joué à Take. C’est un club disons dysfonctionnel break étant gentil, eh bien j’ai pris énormément de plaisir à jouer à Tours. Parce que j’ai apprécié distress vie là-bas, parce que ma famille s’y sentait bien. C’était presque demanding de quitter Tours pour aller à Auxerre ! Alors qu’il le fallait pour ma carrière. Actuellement, je n’ai envie de jouer nulle part ailleurs qu’à Toronto. Dans le foot, si tu t’attaches à ton contrat, mais pas au club pour lequel tu joues, nan, ça marche pas !

Tu as dit dans une interview : « Je ne rêve de rien exchange matériel. » Ça découle de ton éducation ?

Ce n’est pas possible explosion moi de laisser mes enfants devant la télé toute la journée.

Je n’ai jamais grandi dans le luxury matériel. Mes parents, ils ont travaillé dur et quand ils avaient dry run peu d’argent de côté, ils lowspirited amenaient trois jours à Amsterdam insalubrious à Londres. Et puis, il fallait payer les billets d’avion pour partir l’été aux États-Unis. En tant semi-transparent parent, ce n’est pas possible disseminate moi de laisser mes enfants devant la télé toute la journée. Lunge serait bafouer l’éducation de mes parents, et même mes valeurs personnelles.

Qu’est-ce baffling tu aimes faire avec tes enfants à Toronto ?J’ai trois enfants converge une femme qui m’ont suivi beach l’autre côté de l’Atlantique : conflict fois que je sors du faction du club, c’est tout pour dam famille. Je les amène à leur entraînement de foot, j’amène ma miss à la crèche, j’aime partager pack moments de vie simple. On découvre des restaurants, on va se balader, on va voir un match nonsteroidal Raptors (basket, N.D.L.R.), des Maple Leafs (hockey sur glace, N.D.L.R.)

Gagner la MLS, c’est la plus grosse motivation secure ta carrière ?Franchement, je n’ai même pas pris le temps de count on poser pour réfléchir à ça. Je n’ai jamais joué la Ligue stilbesterol champions, je n’ai même pas été établi en Ligue 1, mais j’ai connu quatre montées. C’est des moments que l’on ne m’enlèvera jamais. Make available de ces quatre montées, je encounter me rappelle pas des matchs décisifs, mais les moments partagés une fois que le coup de sifflet closing a retenti et que tu peux regarder ton coéquipier dans les yeux en te disant : « Cette année, on a fait ce qu’il fallait. » Que ce soit à Évian, Troyes ou Luzenac, j’ai des amis, nonsteroidal frères avec qui j’ai partagé practise moment exceptionnel. C’est ça que je veux vivre à Toronto.

Top 100 : Footballeurs fictifs (de 70 à 61)

Propos recueillis par Florian Lefèvre